mercredi 28 février 2007

Mercredi 28 février

Ce matin là, tout était beau. Le ciel bleu, le soleil, les petits gâteaux de Mireille, la matinée s'annonçait merveilleuse. Florent repoussait le moment fatidique où il poserait ses pieds sur le parquet, les couvertures étaient tellement confortable. Sseul dans son grand lit queen, il en profitait. Il n'en avait pas souvent l'occasion il faut dire. Depuis qu'ils avaient aménagé ensemble, lui et Mireille, sa vie était devenue une course contre la montre, éternel recommencement, boulot, béco, dodo...
Elle avait insisté pour qu'ils prennent cet appartement luxueux sur le plateau, ''à deux pas de tout'' comme elle disait. Lui, il n'appréciait pas trop les frais exhorbitants exigé par le proprio. Mais depuis, ils avaient bien peu le temps d'en profiter, occupé qu'ils étaient à travailler pour payer les comptes. Il n'avait jamais gagné énormément d'argent, en fait, il s'en foutait bien, tant qu'il pouvait vivre, manger et dormir, mais là il etait royalement écoeuré de devoir courir tout les jours simplement pour pouvoir continuer à arriver!

Aujourd'hui, 28 février, c'était son premier jour de congé depuis plus de trois semaines. Il était tellement déconnecté qu'il ne savait même pas ce qu'il allait bien pouvoir en faire. Des courses? Bof.. Réparer le lavabo qui fuit depuis des semaines? Il n'était pas trop motiver. Encore étendu sur le lit, les couvertures rejetter sur le côter, nu, baigner par le soleil qui filtrait au traver de la grande fenêtre de la chambre, il rêvait.

Il se voyait au large, sur un grand voilier, seul contre vents et marés face aux périls de la nature.
La mer était calme, le ciel d'un bleu azur, des oiseaux, dont il ignorait le nom, tournoyaient au dessus du grand mât. Des dauphins accompagnaient le navire dans sa dérive, et le temps lui semblait arrêté.

Le téléphone sonna alors, ce qui le fit sortir brusquement de sa rêverie, c'était Gérard, son patron, qui l'appelait, une fois de plus, à la rescousse. Sur le coup, il fut choqué, quand même, il avait droit à une journée de congé nom de nom! Mais Gérard lui expliqua que le fils de Pauline était hospitalisé, qu'elle devait absolument quitter, et qu'il avait besoin de lui impérativement pour que le chantier puisse avancer.
''Argh, les femmes pensa-t-il, elles veulent faire tout ce que les hommes font, et en plus, il faut qu'elles conservent leurs prévilèges de mère...''
Il pensait à travers de son chapeau, car il s'avait bien que Pauline etait une ingénieure hors du commun, bien meilleur que la plus part des hommes sur le chantier, mais pourquoi lui? Un petit ingénieur junior? Il en avait mare, et pourtant il ne savait pas dire non, voilà bien, le pourquoi lui...

Après s'être douché et avoir avalé un petit déjeuner en vitesse, il laissa une note pour Mireille et il se mit en route pour se rendre au chantier. Le dit chantier se situait dans l'est de Montréal, on constuisait une nouvelle raffinerie. Personellement, il trouvait ça ridicule, puique le pétrole on le sait, viendra à disparaitre dans quelques années, mais c'était assé bien payé pour qu'il accepte de participer à l'érection de cette affreux bâtiment.
Arrivant devant la raffinerie, il gara sa voiture, une Nissan Sentra désuette, et il alla pointer au bureau des ingénieurs. Situé dans un maison mobile à même le chantier, on y retrouvait toutes les commodités habituelle d'un bureau d'ingénieur commun, jusqu'à la machine à expresso. Gérard, grand barbu dans la mi-quarantaine arborant toujours un expression joviale, l'attendait.

''Merci Florent, je ne sais pas ce que nous aurions fait sans toi! Aujourd'hui des représentants de la firme doivent venir visiter le chantier, et voilà que le fils de mon ingénieur en chef se rompt le coup à vélo et se retrouve dans un état grave à Ste-Justine.''

Ainsi donc c'était ca la raison, il allait devoir se tapper la visite récréo-touristique pour cadre snobinard et suffisant. Cela ne l'emballait réellement pas...

'' Bon, à qu'elle heure doivent-ils arriver?'' demanda-t-il
''Attend, ce n'est pas une visite habituelle Florent, Mr. Beauregard sera présent aujourd'hui''
Mr. Beauregard, était le propriétaire de la futur raffinerie,
''Et alors?'' rétorqua Florent,
''Et alors!?'' s'esclaffa Gérard. '' Cela signifie mon cher que tu dois lui faire faire une visite complète du chantier, tout en évitant de parler des retards et des problème logistique que nous éprouvons actuellement'' explica-t-il
Florent n'en revenait pas, on lui demandait de faire la belle, et de surcroit de se compromettre devant le propriétaire du chantier,
'' Ne serait-ce pas plus simple de lui présenter les choses comme elles-sont?'' tenta-t-il.
Gérard prit un air sombre, '' Florent, tu ne comprends pas, Mr.Beauregard n'est pas un client habituel, ce projet, n'est pas un projet conventionel, il y a quelque chose que tu dois savoir, suis moi'' et il se dirigea vers la porte qui menait dehors.
Florent se demandait bien ce que Gérard pouvait vouloir dire, mais bon c'était lui le boss, alors il le suivit...

1 commentaire:

La plume souverainiste a dit…

ahhhhrg... à quand la suite ? Et il est passé où le poême «Le Québec» ? Je l'ai lu ce matin (grâce au fil RSS), j'ai pleuré :) et je suis venue le lire à nouveau sur le blogue, pas de poême :(

Continue à pelleter des nuages, c'est pas mal moins poche que de pelleter de la neige... Tu es un bon conteur !